Découvrez l’histoire et les spécificités de ce dessert traditionnel, ses différences avec le flan et le clafoutis, ainsi que la raison de la présence des pruneaux dans cette pâtisserie emblématique.
La Bretagne, réputée pour ses délices sucrés tels que le kouign-amann, les crêpes, les galettes et les palets, tous généreusement beurrés, offre également le far breton. Ce dessert, moins gras, mais tout aussi délicieux et convivial, se distingue par sa simplicité et son authenticité. Originaire de Brest et titré Meilleur Ouvrier de France, le chef pâtissier Arnaud Larher, dévoile avec générosité sa recette secrète, invitant chacun à une évasion gustative au cœur de cette région emblématique.
Avec sa texture dense et fondante ainsi que son appareil délicatement fruité, le far breton séduit les palais, notamment avec sa version traditionnelle aux pruneaux, plébiscitée tant par les Bretons que par les amateurs de desserts raffinés. En intégrant les pruneaux à ce dessert, les marins bretons du XIXe siècle faisaient preuve d’ingéniosité, alliant plaisir gustatif et nécessité nutritionnelle lors de leurs longues campagnes en mer. Du lait entier est essentiel comme dans la recette du riz au lait, fraises et épices. Et puis le rhum, ici, est un ingrédient partagé avec la recette des crêpes de Philippe Etchebest. Aujourd’hui, le far breton continue de ravir les papilles, perpétuant ainsi une tradition culinaire séculaire.
Ingrédients
- 500 g de pruneaux dénoyautés
- 500 g de lait entier tempéré
- 200 g d’œufs entiers
- 120 g de farine
- 100 g de sucre semoule
- 50 g de beurre demi-sel
- 30 g de rhum brun
- Une cuillère à soupe de beurre demi-sel pour le moule
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L’histoire et les spécificités du far breton
À la texture à la fois dense et fondante, le far breton séduit les palais avec son appareil délicatement fruité. Si la version traditionnelle aux pruneaux est la plus prisée, on peut aussi le trouver agrémenté de pommes, d’abricots, ou aromatisé à la vanille ou à la fleur d’oranger. À l’origine, le far breton était une bouillie de blé à laquelle on ajoutait des fruits secs avant la cuisson, une recette revisitée pour devenir le dessert emblématique que l’on connaît aujourd’hui.
Le far breton, cousin du flan et du clafoutis, se distingue par sa densité. Contrairement au flan, qui est un mélange d’œufs, de lait et/ou de crème sans farine ni beurre, le far contient de la farine et peut être enrichi de beurre selon les recettes. Le clafoutis, quant à lui, contient également de la farine et est souvent préparé avec des cerises, bien que d’autres fruits puissent être utilisés. Chaque dessert a ses particularités, mais le far breton se distingue par sa texture et sa richesse en pruneaux.
Pourquoi des pruneaux dans le far breton ?
Les pruneaux, venant du Sud-Ouest de la France, ont trouvé leur place dans le far breton en raison de leur histoire avec la Bretagne. Les marins bretons, au XIXe siècle, en faisaient une réserve pour leurs longues campagnes de pêche, profitant des qualités nutritionnelles de ce fruit séché pour se prémunir du scorbut. Ainsi, les pruneaux ont rapidement intégré la recette traditionnelle du far breton pour le plus grand plaisir des gourmands.
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Pour préparer ce délicieux far breton, commencez par préchauffer votre four à 170 °C (th. 6/7) et faites fondre du beurre demi-sel. Ensuite, dans un cul-de-poule, mélangez du sucre et de la farine, puis ajoutez des œufs et un quart du lait. Fouettez la préparation en incorporant le reste du lait, du rhum et le beurre fondu chaud. Dans un moule beurré, disposez les pruneaux et versez la pâte. Enfournez pendant 35 à 40 minutes et servez légèrement tiède.