Les étudiants français sont au bord du gouffre financier ! Une nouvelle enquête explosive de l’UNEF révèle une flambée sans précédent du coût de la vie étudiante en 2024. Face à cette situation alarmante, le syndicat étudiant exhorte le gouvernement à agir immédiatement pour éviter une catastrophe sociale imminente.
Résumé :
- Le budget étudiant explose avec une hausse de 482 euros par rapport à l’an dernier
- Les étudiants doivent désormais débourser en moyenne 1.158,70€ par mois pour survivre
- Le logement, l’électricité et les transports deviennent un luxe pour beaucoup
- L’université se transforme en gouffre financier avec une hausse de 3% des frais d’inscription
- La moitié des étudiants sont contraints de travailler au détriment de leurs études
La précarité étudiante atteint des sommets inquiétants en France. L’Union Nationale des Étudiants de France (UNEF) vient de publier sa 20ème enquête annuelle sur le coût de la vie étudiante, et les résultats sont alarmants. Alors que le gouvernement reste les bras croisés, les étudiants voient leurs finances s’effondrer sous le poids de dépenses toujours plus lourdes.
Cette nouvelle étude met en lumière une réalité glaçante : être étudiant en 2024 coûte plus cher que jamais. Les chiffres parlent d’eux-mêmes et révèlent une situation qui frise l’insoutenable pour des milliers de jeunes en quête d’un avenir meilleur.
Les chiffres alarmants de la hausse du coût de la vie étudiante
L’UNEF frappe fort avec des statistiques qui donnent le vertige. En 2024, les étudiants doivent débourser près de 482 euros supplémentaires par rapport à l’année précédente. Une augmentation colossale qui porte le budget mensuel moyen d’un étudiant à 1.158,70€. Comment survivre avec une telle somme quand tout augmente ?
Cette hausse vertigineuse s’inscrit dans une tendance inquiétante. L’an dernier déjà, l’explosion des coûts atteignait 6,47%, soit une augmentation de 594,76€ du reste à charge annuelle. Mais le plus effarant reste l’évolution sur le long terme : depuis 2017, le coût de la vie étudiante a bondi de presque 28% ! Une progression fulgurante qui laisse pantois et pose question sur l’avenir de l’enseignement supérieur en France.
Comme chaque année, l’enquête que nous réalisons montre une nette augmentation du coût moyen de la vie étudiante.
Cette année, les étudiants devront débourser en moyenne 482€ de plus pour pouvoir étudier mettant à mal l’égalité dans l’accès à l’enseignement sup.
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— UNEF Montpellier (@MontpellierUNEF) August 18, 2024
Face à ces chiffres, Manon Moret, membre du bureau national de l’UNEF, ne mâche pas ses mots : « Cela fait sept ans qu’on nous a annoncé et promis une réforme des bourses, mais la réalité, c’est que le système n’a pas du tout été remis en cause et que l’argent n’a pas été mis sur la table ». Une critique acerbe qui pointe du doigt l’inaction d’un gouvernement visiblement déconnecté des réalités du terrain.
Le quotidien des étudiants : un parcours du combattant financier
La vie étudiante ressemble de plus en plus à un casse-tête budgétaire. Se loger devient un véritable défi, notamment pour ceux qui louent une chambre dans les résidences du Crous, avec une augmentation de 3,5%. Mais ce n’est pas tout : le prix de l’électricité a bondi de 4,8% en un an, ajoutant une pression supplémentaire sur des budgets déjà serrés.
Les transports, quant à eux, offrent un tableau contrasté. Si dans certaines villes, les coûts restent stables, voire en baisse, d’autres grandes villes étudiantes voient les prix flamber. À Toulouse et Bordeaux, l’abonnement aux transports en commun augmente de 10%. Pire encore, à Grenoble, les étudiants font face à une hausse vertigineuse de 12% pour leur abonnement.
Crise du logement étudiant à Bordeaux : des étudiant.e.s sans toit à deux semaines de la rentrée universitaire ! 🏠
Le secteur privé ne peut pas résoudre la crise du logement pour pallier au nombre largement insuffisant de logements CROUS. pic.twitter.com/oWO1RfreGd
— UNEF Bordeaux (officiel) (@UnefBdx) August 16, 2024
Léna, étudiante à Grenoble, témoigne : « Sachant que je me déplace beaucoup à vélo, je me demande si je vais reprendre l’abonnement cette année. Vu comment ça a augmenté, je pense que ça vaut davantage le coup de tout faire à vélo maintenant. » Une réflexion qui illustre les choix difficiles auxquels sont confrontés les étudiants pour joindre les deux bouts.
L’université : un nouveau gouffre financier pour les étudiants
Comme si cela ne suffisait pas, l’université elle-même devient un fardeau financier de plus en plus lourd. Les frais d’inscription universitaire augmentent de 3% à la rentrée, une hausse qui s’ajoute à celle de la CVEC (Contribution de Vie Étudiante et de Campus), également en hausse de 3%. Ces augmentations, bien que semblant modestes, s’accumulent et pèsent lourdement sur le budget des étudiants.
L’UNEF ne reste pas les bras croisés face à cette situation. Le syndicat demande fermement au gouvernement le gel des frais d’inscription à l’université. Une revendication qui s’ajoute à d’autres demandes pressantes, comme le retour du repas CROUS à 1 euro et la mise en place d’une allocation universelle pour les étudiants.
Étudier est un droit, pas un privilège ! Refusé-e en licence ? En master ? Contacte-nous ! pic.twitter.com/lSLA6VYXQN
— UNEF Tacle Lyon (@UnefTacleLyon) August 31, 2024
Salomé Hocquart, vice-présidente de l’UNEF, met en garde : « On ne peut pas continuer avec des mesurettes qui améliorent ponctuellement la situation, mais qui ne permettent pas de résoudre de façon structurelle la précarité étudiante ». Un appel à des réformes profondes et durables pour sauver une génération d’étudiants au bord du gouffre.