Val-d’Oise : un magasin Lidl accusé de pratiques commerciales douteuses…

Val-d’Oise : un magasin Lidl accusé de pratiques commerciales douteuses…

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Le mardi 23 avril, la direction départementale de la protection des populations (DDPP) a effectué un contrôle dans un magasin Lidl du Val-d’Oise. Les résultats ont révélé que 16,66% des produits examinés affichaient des irrégularités de prix, au démérite du client.

L’ambiance était tendue dans les rayons du supermarché Lidl À Eaubonne. Ce mardi après-midi, les services de la DDPP (Direction départementale de la protection des populations) du Val-d’Oise ont pris l’établissement au dépourvu. Résultat accablant de la visite : une absence totale de cohérence dans l’étiquetage des produits, des erreurs de caisse et un management incapable de justifier cette situation accablante. La descente de la DDPP n’est pas le fruit du hasard. Leur mission du jour était de s’assurer que les commerçants ne faisaient pas usage de publicités trompeuses et que les prix étaient correctement affichés.

Cette inspection surprise faisait suite à deux signalements de clients ayant alerté la DDPP concernant des promotions non respectées en caisse. Les enquêteurs de la DDPP ont rapidement noté qu’un grand nombre d’articles dans les rayons manquaient d’étiquettes de prix. Au total, ils ont trouvé 38 références sans indication de prix. Mais ce n’est pas tout. Lors de l’opération « chariot-prix« , où ils ont sélectionné 60 articles courants pour vérifier les prix à la caisse, ils ont constaté que 16 % des articles contrôlés étaient facturés à un prix supérieur à celui recommandé au public.

La loi Egalim, moteur des contrôles multiples, pour défendre les consommateurs et les agriculteurs

Depuis le début de l’année, les contrôles se multiplient dans les supermarchés afin de vérifier l’origine des produits, la mise en application de la loi Egalim, mais aussi les règles d’étiquetage. Les services préfectoraux du Val-d’Oise ont tourné leur attention vers les grandes enseignes de la distribution, rejoignant ainsi les restaurants et les marchés dans le collimateur des autorités.

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Une vague de contrôles s’est abattue sur divers supermarchés du département. L’objectif est double : d’une part, vérifier l’origine des produits et l’application de la loi Egalim, conçue pour assurer une juste rémunération aux agriculteurs, et d’autre part, s’assurer de la conformité des étiquetages.

Plus de 30 magasins présentent des discordances et s’exposent aux sanctions

Rien que dans Ans le département du Val-d’Oise, 30 magasins ont présenté des anomalies concernant la concordance des prix, et ce chiffre survient après seulement 55 contrôles. C’est dire la gravité de la situation et le nécessite de sévir.

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Lidl Val d’Oise rejoint donc les rangs des 30 mauvais élèves et s’expose aux sanctions administratives prévues dans les cas de fraude sur les prix. À ce jour et depuis le début des sorties de la DDPP, neuf sanctions administratives, une poursuite pénale, deux injonctions et vingt avertissements ont été ordonnés.

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Samia Bakraoui
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