Le dossier judiciaire de Poupette Kenza prend un tournant inattendu. Après avoir accusé son mari, l’influenceuse de 24 ans reconnaît finalement avoir elle-même mandaté un homme de main pour récupérer 350 000 euros auprès de son ex-agente. Une affaire qui révèle les dessous troubles du monde des influenceurs.
Résumé :
- Kenza Benchrif admet avoir engagé un homme pour faire pression sur son ex-agente
- Elle revient sur ses accusations précédentes contre son mari
- L’affaire porte sur une somme de 350 000 euros prétendument détournée
- L’influenceuse est actuellement sous contrôle judiciaire après un passage en prison
C’est par la voix de son avocat, Maître Jérémy Kalfon, que la vérité éclate enfin dans cette affaire qui secoue le monde des influenceurs. Poupette Kenza, de son vrai nom Kenza Benchrif, reconnaît avoir personnellement recruté un individu pour faire pression sur son ancienne agente. Un aveu qui contredit totalement sa version initiale, dans laquelle elle désignait son mari comme le commanditaire de cette opération d’intimidation.
Une tentative d’extorsion qui dérape
L’affaire prend racine dans un conflit financier. Poupette Kenza accuse son ex-agente Caroline d’avoir détourné 350 000 euros sur un compte aux États-Unis. Une accusation qu’elle avait d’abord exposée publiquement lors d’un clash sur les réseaux sociaux. Mais plutôt que de poursuivre une voie légale, l’influenceuse choisit une méthode plus radicale.
Selon les révélations de son avocat, elle admet avoir « accepté l’offre de service » d’un homme après avoir épuisé d’autres recours. « Elle savait que cet homme allait impressionner son ancienne agente et son mari par sa carrure et l’effet de surprise », précise Maître Kalfon, tout en affirmant que sa cliente n’avait « jamais validé les menaces directes ou indirectes de violences physiques ».
Des méthodes d’intimidation violentes
La situation a rapidement dépassé les limites. L’homme de main est allé jusqu’à confronter l’ex-agente et son mari à la sortie de l’école de leurs enfants, proférant des menaces de mort. Plus inquiétant encore, il a placé des traceurs GPS sur leur véhicule. Ces actes ont poussé le couple à porter plainte en février, déclenchant une enquête qui a révélé l’ampleur de l’affaire.
L’analyse du téléphone de l’influenceuse a mis au jour pas moins de 141 messages échangés avec l’homme de main, démontrant son implication directe dans l’affaire. Un élément qui contraste fortement avec sa version initiale accusant son mari.
Une spirale judiciaire et personnelle
Les conséquences ne se sont pas fait attendre. Mise en examen pour tentative d’extorsion en bande organisée et association de malfaiteurs, Poupette Kenza a connu la détention provisoire en juillet. Ce n’est que le 31 octobre qu’elle a retrouvé la liberté, sous contrôle judiciaire.
Cette affaire intervient à un moment délicat de sa vie personnelle. Enceinte de son troisième enfant, la jeune femme de 24 ans semble avoir perdu pied face à une célébrité fulgurante. « Je suis devenue célèbre, très vite, trop vite », confie-t-elle. Dans une lettre adressée au juge, elle reconnaît également la confusion entre son personnage public et sa véritable personnalité : « je confonds parfois mon personnage qui est dans l’exagération permanente des sentiments avec mon vrai moi. »
Les zones d’ombre persistantes
Un aspect troublant de l’affaire concerne le rôle de son mari. Selon les informations révélées, il lui aurait conseillé de le désigner comme responsable par « sacrifice » si elle venait à être arrêtée, alors qu’elle était enceinte de six mois. Une stratégie qui pose question sur la dynamique du couple dans cette affaire.
Me Kalfon, son avocat, tente d’apporter un éclairage plus large sur le contexte : « Si on fait beaucoup de reproches aux influenceurs, il ne faut pas oublier qu’à l’instar des joueurs de foot, ils sont l’objet de beaucoup de convoitises. » Il décrit sa cliente comme une femme « isolée et en plein mal-être », qui aurait perdu sa lucidité face à la situation.