La reconstruction de Notre-Dame pour les JO 2024 : où en est-on cinq ans après l'incendie ? La reconstruction de Notre-Dame pour les JO 2024 : où en est-on cinq ans après l'incendie ?

Reconstruction de Notre-Dame pour les JO 2024 : où en est-on cinq ans après l’incendie ?

Cinq ans après l’incendie qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris le 15 avril 2019, les principaux défis de sa restauration ont été relevés avec succès. La réouverture de la cathédrale reste prévue pour le 8 décembre 2024, selon Philippe Jost, président de l’établissement public chargé de sa reconstruction.

« Nous allons reconstruire la cathédrale pour qu’elle soit encore plus belle, et je veux que ce soit terminé dans les cinq ans », a déclaré le président français Emmanuel Macron au lendemain de l’incendie.

Depuis, quelque 250 entreprises et des centaines d’artisans, architectes et autres professionnels travaillent sur le chantier. À partir de l’automne, le parvis et les voies d’accès autour de la cathédrale seront déblayés et réaménagés avec la Ville de Paris, chargée de restructurer les abords de la cathédrale d’ici à 2028. La cathédrale devrait rouvrir en décembre de cette année, et les travaux de rénovation seraient achevés à 90 %, même s’ils se poursuivront après cette date et jusqu’en 2028. Le président Macron a déjà invité le pape à y assister.

L’avancement des travaux est tel que les échafaudages des deux premières travées de la nef et des bas-côtés ont été démontés dès le début du printemps dernier, suivis par ceux des chapelles de la nef au cours de l’été. En février dernier, les échafaudages ont été enlevés autour de la flèche nouvellement reconstruite, haute de 96 mètres, qui est une reconstruction fidèle de la version de 1859 conçue par l’architecte Eugène Viollet-le-Duc. Lorsque les Jeux olympiques de Paris auront lieu cet été, il restera encore quelques échafaudages, mais l’avancement de la construction de la cathédrale, sera clairement visible.

Tous ces travaux ont été réalisés à un coût minime pour le Trésor public français

Le coût final de la reconstruction n’est pas encore totalement fixé, mais il devrait avoisiner les 846 millions d’euros (928 millions de dollars). La majeure partie de cette somme provient de dons, dont des sommes considérables versées par certaines des personnes les plus fortunées de France. Il s’agit notamment de Bernard Arnault, PDG de la société de produits de luxe LVMH, et de sa famille, qui ont promis 200 millions d’euros (226 millions de dollars américains), ainsi que du groupe L’Oréal et de la famille Bettencourt Meyers, qui ont promis 100 millions d’euros (112 millions de dollars américains).

L’homme d’affaires français François-Henri Pinault et sa famille ont également fait don du même montant. Une aide financière a également été apportée par les Amis de Notre-Dame de Paris, une organisation à but non lucratif basée aux États-Unis qui a aidé à coordonner la collecte de fonds au niveau international, tandis que des entreprises internationales telles qu’Apple ont apporté leur contribution.

Fidélité de l’approche et conception numérique au service de la résurrection de l’édifice

Au lendemain de l’incendie, des concepteurs ont proposé une série de projets radicalement nouveaux pour la cathédrale et la flèche, mais le gouvernement de M. Macron a opté pour une approche conservatrice, suivant de près le projet original, à l’exception de quelques modifications à l’intérieur pour rendre l’édifice plus accueillant pour les touristes. Autodesk a été chargé de développer un jumeau numérique de la cathédrale en utilisant les données créées par les technologies de capture de la réalité avant l’incendie.

L’entreprise a ensuite utilisé des scans plus récents pour créer un modèle du bâtiment après l’incendie, à des fins de comparaison, avant le début des travaux de construction. Le projet est supervisé par Rebâtir Notre-Dame de Paris, un organisme public créé pour la conservation et la restauration de la cathédrale. Jusqu’à sa mo*t l’année dernière, le général Jean-Louis Georgelin dirigeait les opérations avec une précision toute milit*ire. Aujourd’hui, c’est Philippe Jost, jusqu’alors directeur général adjoint de l’établissement, qui en assure la présidence.