Comme dans la majorité des secteurs, la crise du Covid est partie certes, mais pas sans dommages importants. L’industrie du cosmétique n’en fait pas exception. Les récentes annonces de The Body Shop dévoilent que Yves Rocher est aussi en difficulté.
Pour un peu d’histoire, en 1959 à La Gacilly, petite commune en Bretagne, Yves Rocher crée la marque qui porte son nom. Ses produits cosmétiques, vendus en dehors des pharmacies et à des prix bon marché, sont fabriqués à base de plantes. Dès son lancement, l’entreprise Yves Rocher se crée une image liée à la nature et aux plantes. En effet, et depuis 1975, Yves Rocher possède son propre jardin botanique à La Gacilly, conservant 1500 espèces de plantes.
Quant au succès commercial de la marque, le site internet Yves Rocher est élu « site préféré des Français » en 2014 et l’entreprise est classée dans le trio de tête de l’enquête OC&C. De même, le baromètre Posternak-Ifop, qui suit l’image des grandes entreprises, la classe en première position, comme marque préférée des Français en 2011, 2012, 2013 et 2014, devançant notamment le Groupe PSA, Airbus, ou Amazon, et en seconde position en 2015 et 2016, derrière Michelin.
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Yves Roches galère !
Depuis la crise de la pandémie, Yves Rocher ne semble pas vivre ses plus beaux jours. Les fermetures et mises en vente de plusieurs usines et magasins se succèdent. En effet, en Suisse, l’entreprise avait mis en vente son usine de production de parfums. Elle a également procédé à la fermeture de plusieurs magasins entre septembre et novembre derniers. Quelques mois plus tôt, soit en janvier 2023, le groupe avait annoncé la vente de son usine de parfumerie. Par la suite, et vu la baisse des ventes, estimée à 25%, 15 points de vente ont été fermés en Suisse.
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À l’instar de ses entreprises concurrentes, Yves Rocher a dû, lors de la période du Covid, faire preuve de résilience. Les ventes ralenties, la marque a vu son chiffre d’affaires chut*r. Mais le leader du secteur cosmétique est tout de même parvenu à se remettre sur pied. En 2022, environ 900 000 personnes font confiance à la marque pour prendre soin de leur beauté. Toutefois, les problèmes vont au-delà des ventes. En effet, les salariés de l’entreprise ont fait face à un refus catégorique quant à l’augmentation de leur salaire.
Suppression de postes, est-ce la solution ?
300 postes n’existeraient plus sur un délai de trois ans. Tel fut l’accord que Yves Rocher avait signé avec les organisations syndicales majoritaires. De leur côté, et vu le refus d’augmentation de salaires et dans un contexte où l’inflation dévore le pouvoir d’achat, les salariés ont exprimé leur mécontentement quant à la situation. En fin de compte, la décision a été annulée par le tribunal de Vannes en novembre 2023.
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Afin d’y remédier, Yves Rocher avait signé, en janvier dernier, un accord avec les syndicats. Il vise l’accompagnement de la transformation de l’entreprise en offrant divers dispositifs tels que des bilans professionnels et des mobilités internes et externes, sans suppression d’emplois. Ce nouvel accord est par contre bien accueilli, avec déjà 56 collaborateurs engagés dans ces dispositifs après son ouverture en mars.
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