À moins de 100 jours des JO de Paris, Laurent Nuñez, préfet de police de Paris et d’Île-de-France, a réagi aux annonces d’Emmanuel Macron quant à la cérémonie d’ouverture et, éventuellement, des plans B et C.
En début de la semaine dernière, le président de la République, Emmanuel Macron, s’est prononcé autour des plans de replis en cas de risques majeurs concernant la sécurité du défilé des athlètes le 26 juillet prochain sur la Seine. Dans de telles situations, le plan B serait d’organiser la cérémonie d’ouverture au Trocadéro. S’il tombe à l’eau, un rapatriement au Stade de France fera l’objet du plan C.
Ce dimanche, Laurent Nuñez a confirmé ces solutions sur le plateau de BFMTV.
« On travaille sur ce plan A et normalement c’est ce plan qui se déroulera sans aucun souci », a rassuré le préfet de police de Paris avant de rebondir sur d’autres solutions en cas de problèmes majeurs.
Bien que celles-ci soient relativement loin d’exister, la sécurisation d’un tel événement exige d’avoir des alternatives en cas de risque.
Un format protocolaire, une option ?
Dans ce sens, Laurent Nuñez a précisé que
« le plan de contingence c’est : on a des attaques terroristes qui font qu’on est obligé de se rabattre sur une cérémonie en mode dégradé, un format réduit au Trocadéro. Et le plan C dont a parlé le président c’est le repli sur un format protocolaire parce qu’on a des menaces graves. On respecte le minimum du minimum d’une cérémonie ».
Si c’est le cas, il n’y aura certainement pas de défilé des athlètes, et par conséquent, pas de spectacle. La célébration se contenterait de l’allumage de la vasque autour de quelques officiels pour déclarer le coup d’envoi des JO.
S’agissant de cette dernière option, Emmanuel Macron avait notamment cité le Stade de France comme lieu potentiel. Pareil pour la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques de France, Amélie Oudéa-Castéra. Elle avait également mentionné cette issue en cas de drame majeur.
« Si à J-3, il devait y avoir une catastrophe absolue, il faut imaginer qu’il y ait une cérémonie plutôt d’ordre protocolaire », avait-elle précisé, ajoutant que dans ce cas, « différents lieux sont possibles et le Stade de France peut en faire partie ».
Cérémonie d’ouverture : Des mesures sécuritaires de haut niveau
Dans une entrevue accordée à la presse, Gérald Darmanin, ministre français de l’Intérieur, a abordé les mesures sécuritaires mises en place pour la cérémonie d’ouverture des JO. Selon lui, des restrictions de déplacement s’appliqueront une semaine avant le début de la cérémonie. La circulation sera également impossible sur un large périmètre autour de la Seine. Quant au jour J, aucun automobiliste ne pourra circuler dans tout le périmètre, sans dérogation possible sauf pour les véhicules de secours.
Outre cela, une zone plus restreinte appelée Silt (sécurité intérieure et lutte contre le terr*risme) sera aussi mise en place une semaine avant la cérémonie. En effet, pour ceux qui habitent, travaillent ou souhaitent se rendre dans un lieu à l’intérieur de cette zone Silt, un QR code sera nécessaire. Une situation qui concernera plusieurs dizaines de milliers de personnes, a affirmé le ministre.