Voyager avec la SNCF : est-il obligatoire de présenter sa carte d’identité ?

Voyager avec la SNCF : est-il obligatoire de présenter sa carte d’identité ?

Temps de lecture moyen : 4 minutes

Lors d’un voyage à bord des trains SNCF, plusieurs passagers disent ne pas avoir leurs cartes d’identité sur eux au moment du contrôle. Cela peut leur coûter cher.

Les contrôleurs dans les trains SNCF vérifient si vous avez bien votre titre de transport valide. Mais, ce n’est pas tout. Ces agents ont tout le droit de contrôler votre identité. Cela dit, et afin de voyager tranquillement à bord du train en France, il serait plus judicieux d’avoir dans son portefeuille une pièce d’identité.

Il y a quelques jours, une jeune femme s’est fait contrôler à bord d’un TGV. Elle a présenté son titre de transport pris via son abonnement TGV Max. Tout était en règle jusqu’au moment où on lui a demandé sa carte d’identité. Vu qu’elle ne l’avait pas, les contrôleurs lui ont infligé une amende de 170 euros.

« Vict*me d’une énorme injustice »

La jeune femme, cheffe de projet Relations écoles et Marque employeur, a déploré la situation dans un post LinkedIn.

« Lors de mon trajet habituel de Lille à Paris avec le Groupe SNCF mardi dernier, j’ai réalisé, au cours du contrôle des titres de transport, que j’avais oublié ma pièce d’identité à la maison pour la première fois. Je précise que j’avais mon titre de transport conforme », avait-elle écrit.

Et de poursuivre :

« Malgré mes efforts pour expliquer ma situation aux contrôleurs et la présentation d’une photo de ma pièce d’identité ainsi que de mes cartes de transports nominatives, de ma carte professionnelle, de ma carte vitale, ils ont insisté pour avoir le document physique ».La passagère a également précisé que le motif de l’amende était l’absence de titre de transport.

SNCF et identité : que dit la réglementation ?

D’un point de vue réglementaire, les contrôleurs ont tout simplement appliqué la loi. En effet, le groupe SNCF stipule qu’il est obligatoire de voyager avec une pièce d’identité physique. Et ce, même si le voyageur détient un abonnement ou une carte de réduction. Sur son site Web, la SNCF précise qu’en cas de contrôle, le voyageur doit présenter son titre de transport, son justificatif de réduction et une pièce d’identité. En revanche, la mère de la jeune femme a contesté la situation, rapporte nos confrères de 60 millions de consommateurs.

« Ma fille n’ayant qu’une photo de sa carte d’identité dans son téléphone portable, elle montre en remplacement sa carte Vitale, jugée irrecevable par l’employé de la SNCF », a déploré la maman.

Par ailleurs, le site Service public stipule que, selon le droit français, la SNCF est libre de choisir quelles pièces d’identité sont acceptées pour justifier l’identité des voyageurs. Seules les cartes d’identité, les passeports et les cartes de séjour sont jugés valables, conformément aux conditions générales de vente. Ainsi, la carte Vitale ne fait pas partie de la liste approuvée par le transporteur. Dans certains cas, le permis de conduire ou encore la carte d’invalidité peuvent aussi faire office de pièce d’identité auprès des contrôleurs de la SNCF. En parallèle, il convient de rappeler qu’en cas de litige, tout passager a le droit de contester l’amende en s’adressant à un agent en gare ou sur le site de la SNCF. Et ce dans un délai de trois mois.

Lire aussi  Une maman Bordelaise imagine une application de navigation pour les utilisateurs de fauteuils roulants

À propos de l'auteur :

Achraf El Ouad
Achraf El Ouad

Linguiste de formation, écrivain par vocation et journaliste… par hasard. Après avoir décroché mon master en traduction, je me suis lancé dans ma quête d’emploi. Comme activités rentables, il n’y avait que des cours de français à domicile, télévente dans des centres d’appel, entre autres. En parallèle, je me régalais sur ma page Facebook à exprimer mon opinion sur des sujets d’actualité. En 2021, j’ai rejoint L’Opinion, journal francophone de renom au Maroc, en tant que journaliste et, quelques mois plus tard, correcteur. Contrairement aux discours presque partout chantés, notamment lors des entretiens d’embauche ou sur les lignes désespérées des lettres de ''motivation'', sur les rêves d’enfance et la passion que l’on éprouve pour ce métier, le journalisme ne m’a jamais impressionné ainsi. C’était, avant tout, une tribune à travers laquelle je pensais, autrefois allochtone vis-à-vis du territoire et de la langue des supports médiatiques, pouvoir laisser danser ma plume sur la blancheur des feuilles.

Linguiste de formation, écrivain par vocation et journaliste… par hasard. Après avoir décroché mon master en traduction, je me suis lancé dans ma quête d’emploi. Comme activités rentables, il n’y avait que des cours de français à domicile, télévente dans des centres d’appel, entre autres. En parallèle, je me régalais sur ma page Facebook à exprimer mon opinion sur des sujets d’actualité. En 2021, j’ai rejoint L’Opinion, journal francophone de renom au Maroc, en tant que journaliste et, quelques mois plus tard, correcteur. Contrairement aux discours presque partout chantés, notamment lors des entretiens d’embauche ou sur les lignes désespérées des lettres de ''motivation'', sur les rêves d’enfance et la passion que l’on éprouve pour ce métier, le journalisme ne m’a jamais impressionné ainsi. C’était, avant tout, une tribune à travers laquelle je pensais, autrefois allochtone vis-à-vis du territoire et de la langue des supports médiatiques, pouvoir laisser danser ma plume sur la blancheur des feuilles.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires