Nestlé : plusieurs millions de bouteilles Perrier détruites à la suite d’une contamination ! Nestlé : plusieurs millions de bouteilles Perrier détruites à la suite d’une contamination !

Nestlé : plusieurs millions de bouteilles Perrier détruites à la suite d’une contamination !

Le géant suisse de l’alimentation Nestlé est confronté à de nouveaux défis dans la saga de l’eau Perrier, les autorités françaises enquêtant sur des méthodes de purification présumées illégales au sein de la filiale française de Nestlé. 

Perrier a détruit deux millions de bouteilles de sa célèbre eau pétillante soupçonnée d’être contaminée par des bactéries « fécales » sur ordre du gouvernement, a déclaré jeudi l’agence de santé publique. L’annonce de cette destruction est le dernier coup dur pour le géant suisse de l’alimentation Nestlé, dont la filiale française fait l’objet d’une enquête criminelle pour avoir prétendument utilisé des moyens illégaux pour purifier son eau minérale.

Les autorités sanitaires de la région Occitanie, dans le sud de la France, ont demandé à Nestlé Waters France de détruire toute la production de Perrier du 10 au 14 mars à partir d’une de ses sources près de Nîmes, a indiqué l’agence sanitaire DGS dans un document transmis à l’AFP. Nestlé a déclaré qu’environ deux millions de bouteilles ont été détruites « par précaution ». La société a déclaré que les bouteilles de Perrier en magasin ne présentaient aucun danger. Selon l’Agence France-Presse, les autorités locales ont ordonné à Nestlé de « suspendre immédiatement » ses activités sur le site, qui est contaminé depuis le 10 mars 2024.

De la matière fécale dans l’eau et des informations trompeuse sur les étiquettes remettent en question les marques aquatiques de Nestlé

Cette décision fait suite aux questions posées l’année dernière par l’organisme français de surveillance de la sécurité sur la qualité de l’eau embouteillée de Nestlé. Dans une déclaration envoyée à la presse, l’Agence de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a déclaré que son évaluation « atteste d’un niveau de confiance insuffisant » dans la qualité de l’eau de Nestlé. Elle a ajouté que les doutes étaient alimentés par « la variabilité de la contamination et la vulnérabilité microbiologique et chimique de ces eaux« .

Le mois dernier, Nestlé a défendu la sécurité de ses eaux embouteillées, affirmant que toutes ses eaux minérales naturelles françaises étaient propres à la consommation. Entre-temps, Nestlé fait l’objet d’une enquête parlementaire sur le traitement de l’eau dans le pays. L’ordonnance indique qu’une contamination « fécale » a été enregistrée à partir du 10 mars. Selon Le Monde, Nestlé aurait utilisé des désinfectants « en raison d’une contamination bactérienne ou chimique sporadique« , ce qui n’est pas autorisé par la loi française pour les produits étiquetés comme eau « de source » ou « minérale« . Dans un communiqué publié à l’époque, Nestlé a déclaré qu’elle utilisait « la microfiltration sur ses sites à un niveau plus intensif que ce qui avait été précédemment reconnu par les autorités françaises« .

En janvier, Nestlé a admis avoir enfreint la réglementation française et depuis, essaie de limiter les dégâts légaux et financiers

La marque Perrier a également été confrontée à des problèmes aux États-Unis où, en mars, un homme a intenté une action en justice au motif que l’entreprise aurait faussement étiqueté la marque comme étant de l’eau minérale. La société a admis qu’elle désinfectait l’eau à l’aide de lampes UV, de filtres à charbon et d’autres moyens qui ne sont pas autorisés pour les eaux minérales « naturelles ». La DGS a déclaré qu’après de nouveaux contrôles, certaines sources d’eau dans l’est et le sud de la France avaient été fermées ou reclassées en tant qu' »eau rendue potable par traitement« .

Antoine de Saint-Affrique, directeur général du groupe alimentaire français Danone, a déclaré jeudi, lors de la réunion annuelle des actionnaires de la société, que ses sources d’eau minérale naturelle faisaient désormais l’objet d’un contrôle « extrêmement rigoureux ». Les actionnaires s’étaient interrogés sur les mesures prises par Danone, dont les marques d’eau minérale comprennent Evian, Volvic et Badoit.