L’été 2024 marquera le lancement du « passe rail » en France, une initiative prometteuse ciblant les jeunes, inspirée par des modèles européens réussis. Alors que les autres pays européens profitent déjà de systèmes plus avancés, la France fait un premier pas avec des restrictions notables et un potentiel d’extension future.
Dans une ère où la mobilité durable devient une priorité incontournable pour les politiques de transport à travers le monde, la France s’apprête à franchir un pas significatif avec l’introduction du « passe rail » à l’été 2024. Cette initiative, centrée sur la jeunesse et visant à promouvoir des déplacements plus écologiques, s’inscrit dans une tendance européenne mais, se distingue par ses limites initiales et ses ambitions futures. Alors que des pays voisins ont déjà mis en œuvre des solutions plus complètes, le défi pour la France sera de balancer les attentes avec les capacités actuelles du système ferroviaire.
L’adoption du « passe rail », avec son nouveau forfait de 49 euros, par la France reflète un mouvement plus large au sein de l’Union Européenne, où différents pays ont déjà avancé des offres similaires pour encourager l’usage des transports en commun et réduire l’empreinte carbone. Des passes comme le Deutschland-Ticket en Allemagne et le Klimaticket en Autriche illustrent comment des initiatives ambitieuses peuvent transformer les habitudes de mobilité. Ces exemples servent non seulement de modèle pour la France, mais aussi de baromètre pour mesurer l’impact potentiel et les améliorations nécessaires de son propre système.
Le « passe rail » français : une première étape
Annoncé le 3 avril après une matinée d’incertitudes, le « passe rail » français devrait voir le jour à l’été 2024. Destiné à 700.000 jeunes de moins de 27 ans, ce forfait de 49€ par mois leur permettra de voyager sans limite sur les trains régionaux TER et Intercités pendant les mois de juillet et août. Cette mesure, bien que restreinte par l’exclusion des TGV Inoui, Ouigo et Eurostar, représente un compromis entre le gouvernement et les régions dans le cadre des efforts pour améliorer la mobilité durable.
Le ministre des Transports, Patrice Vergriete, a également évoqué une expérimentation qui pourrait ouvrir la voie à une expansion du dispositif en Île-de-France, avec une intégration des Transiliens dès 2025. Bien que plus restrictif que les premières annonces, le « passe rail » est vu comme un premier pas vers un système de mobilité plus inclusif et accessible, à l’image de ce que d’autres nations européennes ont déjà mis en œuvre.
Inspirations et comparaisons européennes
L’Europe se distingue par ses initiatives variées en matière de passes ferroviaires. Par exemple, l’Allemagne a introduit en mai 2023 le Deutschland-Ticket, qui pour 49€ mensuels, offre un accès illimité aux trains régionaux et aux transports urbains, à l’exception des ICE à grande vitesse. Ce pass est disponible pour tous, sans restriction d’âge ou de durée, et a rencontré un franc succès à son lancement, soulignant son attrait comparativement aux offres plus limitées ailleurs.
En Autriche, le Klimaticket permet une mobilité illimitée à travers tous les trains et bus publics du pays pour 1095€ annuels. Cette offre est encore plus avantageuse pour les jeunes, les seniors et les personnes handicapées, avec un tarif réduit significatif. Le Portugal et l’Italie ont également leurs versions de passes ferroviaires, offrant des options flexibles et accessibles pour encourager les déplacements écologiques et soutenir une mobilité durable à travers l’Europe.
Que les moins de 27 ans puissent voyager en train de manière illimitée en France : devant Hugo, j'avais dit banco ! Le Pass Rail à 49€ par mois devient réalité dès cet été. Où irez-vous ?
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) April 3, 2024