Le téléphone pour ados à 100 euros : les créateurs se défendent !

Le téléphone pour ados à 100 euros : les créateurs se défendent !

Temps de lecture moyen : 4 minutes

Destiné principalement aux adolescents, « The phone » se présente comme un smartphone basique sans connexion Internet. Son prix ne dépasse pas les 100 euros.

Afin de faire face aux différentes préoccupations concernant l’impact des réseaux sociaux sur les adolescents, ce téléphone a vu le jour. Baptisé «The Phone », cet appareil émerge ainsi pour mettre fin à la dépendance des adolescents aux écrans, à la détérioration de la santé mentale, ou encore l’exposition des enfants à des contenus inappropriés.

Par ailleurs, l’histoire de ce téléphone est celle d’une famille qui a transformé son engagement personnel en un projet à mission sociétale. Les deux premiers associés sont Maïlys et Viktor, mère et fils. Quant à lui, Marius, le troisième associé, est un ami de la famille. Séduit par le projet, il a décidé de rejoindre l’aventure de «The Phone ».

Caractéristiques de « The Phone »

Ce « minimaliste» smartphone se distingue par son écran tactile LCD de 5,5 pouces avec une très faible définition (480×960 pixels) et une batterie de 2 500 mAh. Celle-ci promet une autonomie prolongée. Le téléphone arrive sans Wi-Fi, Bluetooth, GPS, ni même d’appareil photo. On y trouve quatre applications basiques, à savoir téléphone, SMS, réglages, et contacts. Cela peut s’avérer inutile mais c’est le principe de cet appareil. Il a été conçu justement pour permettre aux adolescents de communiquer en les gardant à l’abri des dangers des réseaux sociaux, et d’Internet de manière plus générale.

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En revanche, cette approche a soulevé de multiples questions. D’un point de vue technique, et vu l’évolution ultra rapide des réseaux mobiles, l’absence de connectivités modernes comme la 4G ou la 5G pourrait limiter l’utilité de « The Phone ». Outre cela, les dispositifs de sécurité installés sur ce téléphone ne semblent pas satisfaire tout le monde. Car oui, l’utilisation d’une version ancienne d’Android pourrait exposer cet appareil à plusieurs risques de piratage. Encore, la possibilité d’accès externe via USB ou micro SD représente un point qui suscite le débat. En parallèle, les 100 euros que va coûter le téléphone sont jugés « exagérés » par beaucoup de parents.

« Une mission plus grande qu’un simple téléphone »

Sur X, plusieurs internautes ont critiqué ce nouvel appareil en le comparant aux « dump phones ». Dans ce sens, Maïlys défend sa création en précisant que ces derniers, ce sont les téléphones à touches. Quant à lui, « The Phone » dispose d’un clavier numérique de smartphone. Afin de mettre en valeur leur nouveau téléphone, les trois créateurs font référence à une étude de Sapien Lab.

« Sur 27 969 jeunes adultes une étude révèle une corrélation significative entre l’âge auquel un enfant reçoit son premier smartphone et des problèmes psychiques », peut-on lire sur leur site officiel.

Par ailleurs, et en dépit de tous ces doutes, « The Phone » espère pouvoir vendre 50 000 téléphones d’ici la fin de l’été 2024. Pour ce faire, les trois créateurs se précipitent pour convaincre les municipalités d’équiper les collégiens de son produit anti-dépendance numérique. D’ailleurs, ce téléphone sera offert à tous les élèves de CM2 entrant au collège à la rentrée prochaine dans la commune de Seine-Port. Si l’idée semble intéressante, reste à savoir si ce phone, pas très smart quand même, répondra réellement aux attentes des parents et des adolescents.

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À propos de l'auteur :

Achraf El Ouad
Achraf El Ouad

Linguiste de formation, écrivain par vocation et journaliste… par hasard. Après avoir décroché mon master en traduction, je me suis lancé dans ma quête d’emploi. Comme activités rentables, il n’y avait que des cours de français à domicile, télévente dans des centres d’appel, entre autres. En parallèle, je me régalais sur ma page Facebook à exprimer mon opinion sur des sujets d’actualité. En 2021, j’ai rejoint L’Opinion, journal francophone de renom au Maroc, en tant que journaliste et, quelques mois plus tard, correcteur. Contrairement aux discours presque partout chantés, notamment lors des entretiens d’embauche ou sur les lignes désespérées des lettres de ''motivation'', sur les rêves d’enfance et la passion que l’on éprouve pour ce métier, le journalisme ne m’a jamais impressionné ainsi. C’était, avant tout, une tribune à travers laquelle je pensais, autrefois allochtone vis-à-vis du territoire et de la langue des supports médiatiques, pouvoir laisser danser ma plume sur la blancheur des feuilles.

Linguiste de formation, écrivain par vocation et journaliste… par hasard. Après avoir décroché mon master en traduction, je me suis lancé dans ma quête d’emploi. Comme activités rentables, il n’y avait que des cours de français à domicile, télévente dans des centres d’appel, entre autres. En parallèle, je me régalais sur ma page Facebook à exprimer mon opinion sur des sujets d’actualité. En 2021, j’ai rejoint L’Opinion, journal francophone de renom au Maroc, en tant que journaliste et, quelques mois plus tard, correcteur. Contrairement aux discours presque partout chantés, notamment lors des entretiens d’embauche ou sur les lignes désespérées des lettres de ''motivation'', sur les rêves d’enfance et la passion que l’on éprouve pour ce métier, le journalisme ne m’a jamais impressionné ainsi. C’était, avant tout, une tribune à travers laquelle je pensais, autrefois allochtone vis-à-vis du territoire et de la langue des supports médiatiques, pouvoir laisser danser ma plume sur la blancheur des feuilles.

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