Produits transformés : On n’en connaît jamais l’origine ! Produits transformés : On n’en connaît jamais l’origine !

Produits transformés : On n’en connaît jamais l’origine !

Afin de choisir quels produits consommer, de soutenir les produits locaux ou même de défendre la cause environnementale, toute personne a le droit d’être au courant de l’origine des produits alimentaires transformés dont elle se nourrit. 

En France, une bonne partie des produits alimentaires sont exposés à la vente sans qu’on n’en sache l’origine. Certes, la loi française est exigeante en la matière. La réglementation en vigueur stipule que l’indication d’origine est obligatoire pour tous les fruits, légumes et ingrédients primaires. Même chose pour les viandes avec la nécessité d’indiquer plusieurs informations telles que les lieux de naissance, d’élevage et d’abattage.

Cependant, la situation n’est pas du tout pareille quand il s’agit de produits transformés. Ceux-ci sont obtenus en faisant subir à des ingrédients traditionnels, donc primaires, des processus de transformation industrielle. Entre autres le fractionnement, le soufflage, hydrogénation. Ce type de produits semble échapper à la réglementation. La plus grande partie de ces produits transformés commercialisés ne donnent aucune indication sur l’origine.

Indiquer l’origine pour davantage de transparence

La conscience collective des Français quant aux produits alimentaires qu’ils consomment ne cesse de grandir. Preuve en est une étude menée en 2023 par Appinio pour le compte de l’association « En Vérité », qui milite activement pour permettre au consommateur de savoir ce qu’il mange. Les résultats de l’étude ont révélé que 86 % des sondés veulent savoir l’origine des produits alimentaires transformés. Diverses en sont les raisons mais, on en cite le soutien aux producteurs locaux (59 %), la qualité des produits (57 %) et le goût des denrées (41 %).

Toujours dans le cadre de cette étude, 243 mentions de produits transformés de grandes marques ont été examinées. Le bilan montre que 47 % de ces produits ne donnent aucune information sur l’origine. 22% indiquent l’origine mais, de manière imprécise en se contentant de dire « origine UE » ou « non UE ». Et si l’on classe par catégorie, les céréales et les légumes en boîte sont les produits transformés avec le moins d’informations concernant leur origine avec un taux de 84 %. Cette ambigüité laisse à désirer quant à la transparence de ces sociétés de production alimentaire.

Origine de produits transformés : le gouvernement passe à l’action

Suite aux récurrentes demandes, notamment des associations de défense des consommateurs, pour mentionner l’origine des produits alimentaires transformés sur les emballages, le gouvernement a fini par répondre présent. En premier lieu, le Conseil national de la consommation s’est prononcé en 2021 dans ce sens et a recommandé de renforcer les dispositifs en la matière.

En parallèle, le gouvernement a approuvée la démarche « Origine-Info ». Il s’agit d’une initiative élaborée par la CLCV, UFC-Que choisir, l’association En Vérité, Familles rurales et Foodwatch. Son principe est d’inciter les marques, de manière volontaire, à présenter de façon synthétique les origines des composantes de leurs produits alimentaires transformés. Une première expérience sera réalisée cet été. À vos bonnes consciences !