L’hirondelle, espèce nichant dans les habitations humaines, revient sous les cieux français en cette période printanière. Toutefois, sa population est en inquiétant déclin en raison des multiples destructions de nids. Jusqu’à un an d’emprisonnement et une amende de 15 000 euros pour tout acte nuisible aux nids d’hirondelles !
Après un hiver moins froid en Afrique, les hirondelles françaises voyagent pour plus de 10 000 km et regagnent l’Hexagone dès les premiers beaux jours. Toutefois, on en voit de moins en moins revenir. Les statistiques montrent que les effectifs des hirondelles ont chuté de presque 30 % durant les deux dernières décennies. Selon le Pan-European Common Bird Monitoring Scheme, la population d’hirondelles rustiques a chuté de 28 %, tandis que celle des hirondelles de fenêtre a baissé de 25 % en France.
En France, il existe cinq espèces d’hirondelles, mais les deux qui prédominent sont: l’hirondelle rustique et l’hirondelle de fenêtre. La première espèce est reconnaissable par sa gorge rouge et sa longue qu*ue bifide. Les mâles possèdent une qu*ue plus longue que les femelles. Quant à la deuxième, elle est noire avec la gorge et le ventre blancs. Elle niche le plus souvent sous les toits et fenêtres.
De moins en moins d’hirondelles : quelle en est la raison ?
Si les hirondelles disparaissent progressivement, c’est pour diverses raisons. Déjà, et avec la diminution d’insectes volants dans les paysages français, ces oiseaux se retrouvent en manque de nourriture. Cela est dû à la réglementation stricte de la communauté européenne quant à l’usage des pesticides.
Outre cela, ces oiseaux migrateurs peinent à conserver leurs nids. Les travaux de rénovation, d’isolation et de ravalement de maisons en France sont à l’origine de multiples destructions de nids d’hirondelles. Privés de leurs lieux de nidification privilégiés, ces oiseaux partent sans jamais revenir en quête d’un nouveau chez-soi.
Destruction de nid d’hirondelle : qu’en dit la loi ?
L’article L411-1 du Code de l’environnement stipule qu’il est interdit de détruire ou d’enlever des œufs ou des nids d’espèces protégées, telles que les hirondelles. Cette infraction est réprimée par la loi : jusqu’à un an de prison et une amende allant jusqu’à 15 000 euros. Outre cela, la loi interdit également la mutilation, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle et la naturalisation d’animaux de ces espèces.
Par définition, une espèce animale protégée est une espèce qui fait l’objet de mesures de conservation. Cela est généralement dû à un intérêt scientifique particulier ou à un rôle essentiel dans l’écosystème. Mais il se peut que les nécessités de la préservation du patrimoine naturel justifient la conservation de sites d’intérêt géologique, d’habitats naturels, d’espèces animales non domestiques ou végétales non cultivées et de leurs habitats.
