Restaurants, cantine… : l’affichage de l’origine des viandes désormais obligatoire Restaurants, cantine… : l’affichage de l’origine des viandes désormais obligatoire

Restaurants, cantine… : l’affichage de l’origine des viandes désormais obligatoire

Transparence alimentaire : Les restaurateurs tenus d’indiquer l’origine de la viande dans leurs plats transformés sous peine d’amende. Une mesure renforçant la confiance des consommateurs et assurant la qualité des produits servis.

Depuis le 4 mars 2024, un décret gouvernemental impose aux restaurateurs d’indiquer clairement l’origine et la provenance des viandes utilisées dans les produits transformés et les préparations de viandes. Cette mesure vise à garantir que les consommateurs puissent faire des choix éclairés en matière d’alimentation, en ayant accès à des informations claires sur l’origine et la provenance des viandes servies dans les restaurants.

En vertu de ce décret, les restaurateurs sont tenus d’indiquer sur leurs menus ou sur tout support d’information accessible aux clients, des détails précis sur l’origine des viandes utilisées dans leurs plats. Cela peut inclure des informations telles que le pays d’origine des viandes, la région de provenance, ainsi que des détails sur les méthodes d’élevage et d’abattage, si disponibles. Cette initiative vise à renforcer la confiance des consommateurs dans les produits alimentaires servis dans les restaurants et à promouvoir une alimentation plus responsable et durable.

Une exigence de transparence renforcée

Cette exigence de transparence renforcée en matière d’origine et de provenance des viandes dans les établissements de restauration découle souvent de préoccupations croissantes concernant la sécurité alimentaire, le bien-être animal, la durabilité et la traçabilité des produits. Elle vise à garantir aux consommateurs des informations claires et précises sur la provenance des viandes utilisées dans les plats qu’ils consomment.

Pour se conformer à cette exigence, les restaurateurs doivent fréquemment revoir leurs pratiques d’approvisionnement et de gestion des stocks pour s’assurer qu’ils peuvent fournir des informations précises sur l’origine des viandes qu’ils servent. Cela peut impliquer des changements dans les relations avec les fournisseurs, la mise en place de systèmes de suivi et de documentation des produits, ainsi que des investissements dans la formation du personnel pour garantir le respect des réglementations en vigueur.

Réponse à une demande du secteur agricole

Ce décret, entré en vigueur jeudi dernier, a été instauré en vertu de la loi « EGalim 2 ». Il répond à une demande pressante du secteur agricole, qui exigeait une clarté accrue sur l’origine des produits et faire face à la concurrence internationale. Cette mesure s’inscrit aussi dans le cadre plus large , qui cherche à réformer les relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire, tout en promouvant une alimentation saine, durable et accessible à tous.

En fin de compte, en favorisant une concurrence plus équitable et en renforçant la confiance des consommateurs, ce décret peut avoir des répercussions positives sur l’ensemble du secteur agricole et alimentaire, en encourageant des pratiques commerciales plus transparentes et durables.

Portée de la réglementation

Le décret distingue deux catégories distinctes. Les « produits carnés » comprennent les aliments transformés tels que les nuggets de poulet ou le jambon, tandis que les « préparations de viandes » font référence aux plats qui combinent de la viande fraîche avec d’autres ingrédients, additifs ou condiments tout en conservant ses propriétés d’origine.

La règle s’applique à toutes les viandes provenant de bovins, de porcs, de moutons ou de volailles. Cela inclut leur utilisation dans les aliments transformés tels que les nuggets de poulet ou le jambon, ainsi que dans les plats où  la viande fraîche est mélangée à d’autres ingrédients tout en conservant son goût et sa texture d’origine.

Pénalités pour violation

Dès 2022, il vous sera déjà demandé de mentionner son origine géographique lors de l’achat de viande crue (et d’œufs). Le décret prévoit que tout non-respect de ses dispositions est passible d’amendes administratives pouvant aller jusqu’à 1 500 € pour les personnes physiques et 7 500 € pour les personnes morales.

Cette initiative cherche à accroître la confiance des consommateurs à l’égard des produits alimentaires en assurant une transparence accrue concernant l’origine des viandes crues et des œufs. Elle met en évidence l’importance de faire respecter les normes d’étiquetage et de protéger les droits des consommateurs, tout en favorisant une compétition équitable sur le marché de l’alimentation.

Des mesures pour soutenir le secteur agricole local 

La mise en place de l‘étiquetage obligatoire de l’origine de la viande vise à renforcer la transparence alimentaire. Grâce à cet étiquetage, les consommateurs peuvent connaître l’origine exacte des viandes qu’ils consomment, ce qui leur permet de mieux comprendre le parcours du produit, depuis l’élevage jusqu’à la mise sur le marché.

En parallèle, la stimulation du secteur agricole local est une autre démarche positive. En encourageant la production locale, on réduit la dépendance aux importations, ce qui peut renforcer la sécurité alimentaire. De plus, cela favorise souvent des pratiques agricoles plus respectueuses de l’environnement et soutient les économies locales en créant des emplois et en stimulant la croissance économique régionale.